David Ludtke me escribió lo que sigue, pero antes de leer su historia tendrías que abrir su página facebook Le sourire d'Hugo:
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Lors de notre périple en Italie, nous
avons été accueillis chez Josefina et Umberto le deuxième jour.
Josefina nous fait part de son ressenti, depuis son retour de l’école
ce jour là, dans un article qu'elle a écrit:
Le cours de ce samedi a été plus
divertissant que je ne le pensais. Il y avait peu d'étudiants et
nous avons bien travaillé. Nous avons eu des discussions
intéressantes.
C’était une journée
merveilleuse. J’ai fait le voyage sans hâte, en regardant le
paysage verdoyant parsemé de vignes et d'oliviers. Puis la
végétation méditerranéenne a disparu, pour faire place aux pins
et aux épinettes.
J'ai passé le col de Consuma et je
suis redescendue dans la vallée en longeant la rivière Arno. J’ai
commencé à remarquer les plantes de genêts jaunes. Quand je suis
arrivée, j’ai marché dans le jardin, en regardant les buissons de
roses. J’ai pensé à quel point la grand-mère et la mère de mon
mari qui avait vécu ses dernières années dans cette maison les
aimaient tant toutes les deux. Mon mari était dans la cuisine en
train de préparer le repas.
- Comment s’est passé ta sortie en vélo ?
- Comment s’est passé ta sortie en vélo ?
- Attends, je te dis après car je
vais prendre une douche d’abord, a-t-il dit. Alors que nous
mangions la laitue du jardin, cultivée dans le fond du jardin par le
frère de mon mari, il m’a dit que ce soir, nous aurons d'autres
invités.
- Bien, mais qui sont-ils? J’ai
essayé d’imaginer qui ils étaient.
- Non, tu ne devineras jamais, dit-il
- Non, tu ne devineras jamais, dit-il
Puis il m’a raconté son histoire
: J’étais à quelques mètres de la Consuma. Alors que je
transpirai après avoir bien pédalé et que le soleil était de plus
en plus fort, j'ai repéré un garçon athlétique d’une
quarantaine d’années qui poussait un fauteuil roulant coloré avec
dedans un enfant d’environ huit ans.
Je l'ai dépassé en le saluant et au sommet de la route, nous nous sommes arrêtés tous deux pour boire un peu d'eau et prendre du repos. Nous nous sommes présentés. Il a dit que son nom était David et qu’il allait passer par Assise puis qu’il se dirigerait jusqu’à Rome avec Hugo, son fils. Ils étaient de Strasbourg et était arrivé il y a deux jours avec sa voiture à Florence, où après avoir l’avoir laissé dans un garage, il a commencé son pèlerinage. Il avait décidé de prendre cette route parce qu'elle était en retrait et plus calme mais il n'avait pas réalisé la difficulté de la pente. Il était très chargé et il s’accrochait au fauteuil roulant de son fils qui était équipé de sacs, de bagages, de gilets réfléchissants, de drapeaux et de nourriture, etc.
Je l'ai dépassé en le saluant et au sommet de la route, nous nous sommes arrêtés tous deux pour boire un peu d'eau et prendre du repos. Nous nous sommes présentés. Il a dit que son nom était David et qu’il allait passer par Assise puis qu’il se dirigerait jusqu’à Rome avec Hugo, son fils. Ils étaient de Strasbourg et était arrivé il y a deux jours avec sa voiture à Florence, où après avoir l’avoir laissé dans un garage, il a commencé son pèlerinage. Il avait décidé de prendre cette route parce qu'elle était en retrait et plus calme mais il n'avait pas réalisé la difficulté de la pente. Il était très chargé et il s’accrochait au fauteuil roulant de son fils qui était équipé de sacs, de bagages, de gilets réfléchissants, de drapeaux et de nourriture, etc.
Dans un français scolaire et
approximatif, j'ai demandé : - Savez-vous où vous passerez la nuit
?
- Il m’a répondu : je pense que
ce sera dans la région de Casentino, Poppi ou Bibbiena.
- Je lui ai répondu que s’il
allait à Poppi et si vous le voulez vous pouvez rester dormir à la
maison. Je laisse mon numéro de téléphone portable, appelez-moi
quand vous y arriverez, ai-je dit.
- Je vous remercie, je pense que je
serai à Poppi vers quatre heures de l'après-midi. Et il me dit au
revoir en me serrant dans ses bras.
Quand mon mari a cessé de parler,
je pensais que je n’étais pas très enthousiaste mais je voulais
quand même aider ces étrangers. A quatre heures, Mon mari se tenait
sur la place du village et attendait leur arrivée. Il l’aperçu de
loin, il était cinq heures l'après-midi. Il avait pris un peu plus
de temps que prévu parce qu'il a fait doucement dans la descente car
le fauteuil n’a pas de freins. David avait pris son fils dans les
bras. Il a dû aller lentement pour ne pas tomber dans le fossé.
Quand ils sont arrivés, j'étais assise sur une chaise du jardin en
train de lire un livre.
J’ai été stupéfaite par le
courage et la bonté de l’homme qui se tenait devant moi mais ce
qui m’a impressionné le plus, c’est le sourire d'Hugo. David a
débarrassé ses affaires et les a mises dans la salle réservée à
nos enfants, qui depuis longtemps n’étaient plus venus avec nous
ici. Notre invité a pris bien soin de son fils. Il le déshabilla et
le lava avec un dévouement que nous étions peu habitués à voir.
Nous avons préparé le dîner. Hugo et David nous ont demandé s’ils
pouvaient venir avec nous dans la cuisine.
- Cuisine, dit le garçon.
- Cuisine, dit le garçon.
Il a passé plus d'une heure à nous
regarder et à rire:
- Sais-tu comment ce légume se dit en espagnol ? Zanahoria, ai-je dit.
- Zanahoria, a-t-il répété.
- Sais-tu comment ce légume se dit en espagnol ? Zanahoria, ai-je dit.
- Zanahoria, a-t-il répété.
Il aimait apprendre de nouveaux
mots.
Puis mon mari a plié une bouteille
en plastique et l’a jeté de loin dans l’endroit prévu à cet
effet. Hugo se mit à rire aux éclats tant il aimait ce jeu.
Nous nous sommes amusés, très
longtemps avec Hugo. Puis le frère de mon mari et sa femme sont
venus. Ils vivent dans le village depuis toujours. Nous avons dîné
ensemble. David donnait patiemment des morceaux de tortilla à Hugo
qui la dévorait en un tournemain.
Après le dîner, nous avons regardé la télévision mais sans grand intérêt. Comme notre télévision n’avait plus d’image de temps en temps, nous lui avons donné quelques coups dessus. Hugo nous a dit : encore, encore.
Après le dîner, nous avons regardé la télévision mais sans grand intérêt. Comme notre télévision n’avait plus d’image de temps en temps, nous lui avons donné quelques coups dessus. Hugo nous a dit : encore, encore.
Vers neuf heures, après avoir
couché son enfant, David s’est assis dans le canapé. Son visage
avait l'air détendu mais nous pouvions voir aussi la fatigue du
voyage sur celui-ci.
- Je suppose que vous êtes épuisé ? Demandai-je.
- Je suppose que vous êtes épuisé ? Demandai-je.
- Oui, un peu, mais je ne veux pas
me coucher parce que je veux savourer ce moment avec vous, en pensant
à toutes les coïncidences qui ont surgi dans ma vie aujourd'hui. La
première a été de trouver un cycliste alors que je commençais à
me décourager à cause de la chaleur et de la route trop raide. La
seconde de me rendre dans votre maison, de voir le jardin plein de
roses et d’entendre ma musique préférée, le jazz. La troisième
de tomber sur des végétariens comme moi et la quatrième de
découvrir que le nom de mon grand-père italien est très fréquent
dans cette région.
Nous avons continué à parler de
certains moments de nos vies. J’ai retenu une des dernières
paroles de David :
- lorsque nos jumeaux prématurés sont nés, on nous a dit que l'un des deux avait des problèmes et qu’il serait handicapé à vie.
Je me suis écroulé, mais j’ai décidé de réagir. Ma femme et moi nous avons créé l'Association le sourire d'Hugo.
Cela nous a sauvé et nous a donné beaucoup d'énergie. C'est comme cela que j'ai entrepris ce pèlerinage.
- lorsque nos jumeaux prématurés sont nés, on nous a dit que l'un des deux avait des problèmes et qu’il serait handicapé à vie.
Je me suis écroulé, mais j’ai décidé de réagir. Ma femme et moi nous avons créé l'Association le sourire d'Hugo.
Cela nous a sauvé et nous a donné beaucoup d'énergie. C'est comme cela que j'ai entrepris ce pèlerinage.
Le lendemain matin, nous avons pris
le petit déjeuner assez tôt pour permettre à nos invités de
reprendre leur chemin avant que le soleil ne chauffe trop. Nous les
avons accompagnés jusqu’à la place du village où se trouvait un
groupe de cyclistes. C’était des amis de mon mari qui ce jour-là
avaient été retardés parce que l'un d'entre eux avait une de ses
roues crevée.
Hugo a beaucoup aimé les cyclistes et il riait pendant que ceux-ci tournaient autour de lui. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir.
Hugo a beaucoup aimé les cyclistes et il riait pendant que ceux-ci tournaient autour de lui. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir.
Alors que David et Hugo
s’éloignaient vers la route d'Arezzo, je me suis dit que, parfois,
des petites coïncidences nous donnent l'occasion de rencontrer des
gens formidables.
Extrait du texte de Josefina Privat
traduit de l'Espagnol dans son Blog:
Relato en español:
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