lunedì 24 luglio 2017

Petites coïncidences et gens formidables
















David Ludtke me  escribió lo que sigue, pero antes de leer  su historia tendrías que  abrir su página facebook Le sourire d'Hugo:

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Lors de notre périple en Italie, nous avons été accueillis chez Josefina et Umberto le deuxième jour. Josefina nous fait part de son ressenti, depuis son retour de l’école ce jour là, dans un article qu'elle a écrit:

Le cours de ce samedi a été plus divertissant que je ne le pensais. Il y avait peu d'étudiants et nous avons bien travaillé. Nous avons eu des discussions intéressantes.
C’était une journée merveilleuse. J’ai fait le voyage sans hâte, en regardant le paysage verdoyant parsemé de vignes et d'oliviers. Puis la végétation méditerranéenne a disparu, pour faire place aux pins et aux épinettes.
J'ai passé le col de Consuma et je suis redescendue dans la vallée en longeant la rivière Arno. J’ai commencé à remarquer les plantes de genêts jaunes. Quand je suis arrivée, j’ai marché dans le jardin, en regardant les buissons de roses. J’ai pensé à quel point la grand-mère et la mère de mon mari qui avait vécu ses dernières années dans cette maison les aimaient tant toutes les deux. Mon mari était dans la cuisine en train de préparer le repas.
- Comment s’est passé ta sortie en vélo ?
- Attends, je te dis après car je vais prendre une douche d’abord, a-t-il dit. Alors que nous mangions la laitue du jardin, cultivée dans le fond du jardin par le frère de mon mari, il m’a dit que ce soir, nous aurons d'autres invités.
- Bien, mais qui sont-ils? J’ai essayé d’imaginer qui ils étaient.
- Non, tu ne devineras jamais, dit-il
Puis il m’a raconté son histoire : J’étais à quelques mètres de la Consuma. Alors que je transpirai après avoir bien pédalé et que le soleil était de plus en plus fort, j'ai repéré un garçon athlétique d’une quarantaine d’années qui poussait un fauteuil roulant coloré avec dedans un enfant d’environ huit ans.
Je l'ai dépassé en le saluant et au sommet de la route, nous nous sommes arrêtés tous deux pour boire un peu d'eau et prendre du repos. Nous nous sommes présentés. Il a dit que son nom était David et qu’il allait passer par Assise puis qu’il se dirigerait jusqu’à Rome avec Hugo, son fils. Ils étaient de Strasbourg et était arrivé il y a deux jours avec sa voiture à Florence, où après avoir l’avoir laissé dans un garage, il a commencé son pèlerinage. Il avait décidé de prendre cette route parce qu'elle était en retrait et plus calme mais il n'avait pas réalisé la difficulté de la pente. Il était très chargé et il s’accrochait au fauteuil roulant de son fils qui était équipé de sacs, de bagages, de gilets réfléchissants, de drapeaux et de nourriture, etc.
Dans un français scolaire et approximatif, j'ai demandé : - Savez-vous où vous passerez la nuit ?
- Il m’a répondu : je pense que ce sera dans la région de Casentino, Poppi ou Bibbiena.
- Je lui ai répondu que s’il allait à Poppi et si vous le voulez vous pouvez rester dormir à la maison. Je laisse mon numéro de téléphone portable, appelez-moi quand vous y arriverez, ai-je dit.
- Je vous remercie, je pense que je serai à Poppi vers quatre heures de l'après-midi. Et il me dit au revoir en me serrant dans ses bras.
Quand mon mari a cessé de parler, je pensais que je n’étais pas très enthousiaste mais je voulais quand même aider ces étrangers. A quatre heures, Mon mari se tenait sur la place du village et attendait leur arrivée. Il l’aperçu de loin, il était cinq heures l'après-midi. Il avait pris un peu plus de temps que prévu parce qu'il a fait doucement dans la descente car le fauteuil n’a pas de freins. David avait pris son fils dans les bras. Il a dû aller lentement pour ne pas tomber dans le fossé. Quand ils sont arrivés, j'étais assise sur une chaise du jardin en train de lire un livre.
J’ai été stupéfaite par le courage et la bonté de l’homme qui se tenait devant moi mais ce qui m’a impressionné le plus, c’est le sourire d'Hugo. David a débarrassé ses affaires et les a mises dans la salle réservée à nos enfants, qui depuis longtemps n’étaient plus venus avec nous ici. Notre invité a pris bien soin de son fils. Il le déshabilla et le lava avec un dévouement que nous étions peu habitués à voir. Nous avons préparé le dîner. Hugo et David nous ont demandé s’ils pouvaient venir avec nous dans la cuisine.
- Cuisine, dit le garçon.
Il a passé plus d'une heure à nous regarder et à rire:
- Sais-tu comment ce légume se dit en espagnol ? Zanahoria, ai-je dit.
- Zanahoria, a-t-il répété.
Il aimait apprendre de nouveaux mots.
Puis mon mari a plié une bouteille en plastique et l’a jeté de loin dans l’endroit prévu à cet effet. Hugo se mit à rire aux éclats tant il aimait ce jeu.
Nous nous sommes amusés, très longtemps avec Hugo. Puis le frère de mon mari et sa femme sont venus. Ils vivent dans le village depuis toujours. Nous avons dîné ensemble. David donnait patiemment des morceaux de tortilla à Hugo qui la dévorait en un tournemain.
Après le dîner, nous avons regardé la télévision mais sans grand intérêt. Comme notre télévision n’avait plus d’image de temps en temps, nous lui avons donné quelques coups dessus. Hugo nous a dit : encore, encore.
Vers neuf heures, après avoir couché son enfant, David s’est assis dans le canapé. Son visage avait l'air détendu mais nous pouvions voir aussi la fatigue du voyage sur celui-ci.
- Je suppose que vous êtes épuisé ? Demandai-je.
- Oui, un peu, mais je ne veux pas me coucher parce que je veux savourer ce moment avec vous, en pensant à toutes les coïncidences qui ont surgi dans ma vie aujourd'hui. La première a été de trouver un cycliste alors que je commençais à me décourager à cause de la chaleur et de la route trop raide. La seconde de me rendre dans votre maison, de voir le jardin plein de roses et d’entendre ma musique préférée, le jazz. La troisième de tomber sur des végétariens comme moi et la quatrième de découvrir que le nom de mon grand-père italien est très fréquent dans cette région.
Nous avons continué à parler de certains moments de nos vies. J’ai retenu une des dernières paroles de David :
- lorsque nos jumeaux prématurés sont nés, on nous a dit que l'un des deux avait des problèmes et qu’il serait handicapé à vie.
Je me suis écroulé, mais j’ai décidé de réagir. Ma femme et moi nous avons créé l'Association le sourire d'Hugo.
Cela nous a sauvé et nous a donné beaucoup d'énergie. C'est comme cela que j'ai entrepris ce pèlerinage.
Le lendemain matin, nous avons pris le petit déjeuner assez tôt pour permettre à nos invités de reprendre leur chemin avant que le soleil ne chauffe trop. Nous les avons accompagnés jusqu’à la place du village où se trouvait un groupe de cyclistes. C’était des amis de mon mari qui ce jour-là avaient été retardés parce que l'un d'entre eux avait une de ses roues crevée.
Hugo a beaucoup aimé les cyclistes et il riait pendant que ceux-ci tournaient autour de lui. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir.
Alors que David et Hugo s’éloignaient vers la route d'Arezzo, je me suis dit que, parfois, des petites coïncidences nous donnent l'occasion de rencontrer des gens formidables.

Extrait du texte de Josefina Privat traduit de l'Espagnol dans son Blog:

Relato en español: 



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